Pour changer ? Sarko-Besancenot : s’en inquiéter ou espérer!

Selon un sondage BVA les deux hommes les plus capables de changer les choses en France sont Nicolas Sarkosy (pour 38% des français) et Olivier Besancenot (pour 35%) et le commentateur de BVA d’ajouter « En cette période de crise, les Français semblent délaisser les politiques ‘mous’ installés sur une ligne ‘floue’ au profit de ceux développant un discours simple et volontaire ».

Tant le résultat de ce sondage que son commentaire peuvent, selon que l’on est optimiste ou pessimiste, soit donner matière à s’inquiéter ou à espérer de notre capacité au MoDem de changer cet état d’esprit et à représenter le vrai changement.

Que Sarkosy et Besancenot apparaissent comme porteurs de « changement » il faut s’en inquiéter !

La semaine ou un hebdomadaire économique Challenges titre Les réformes ratées de Sarkosy (titre d’un livre de Cahuc et Zylberberg) même si les français qui croient encore que notre hyper-président peut toujours les surprendre sur le terrain du changement sont à 69% des sympathisants de droite, cela montre à quel point l’illusion de l’activisme masque encore la faiblesse des résultats des actions.

En effet, comment ne pas être inquiet de l’absence de compréhension du fait que ces « changements » façon Sarkosy, conduits au pas de charge (72 lois en 20 mois, 138 des 316 mesures préconisées par la commission Attali mises en oeuvre) ne se traduisent au final le plus souvent par des couteuses réformes croupions inefficaces ou aggravant les maux de notre pays.

Challenges illustre ce constat par 4 exemples : les heures supplémentaires (voir ci-après), la rupture conventionnelle des contrats (effets pervers pour l’emploi des seniors), la Loi de Modernisation de l’Economie (effets pervers pour l’absence de concurrence entre distributeurs), les taxis (pas de nouveaux taxis pour améliorer le service aux usagers).

La réforme des heures supplémentaires est à elle seule une bonne illustration de l’aveuglement qui reste à dissiper quand à la nature même de la politique du gouvernement : 6 milliards d’euros de coûts pour un résultat contre-productif en termes d’emploi et de pouvoir d’achat. Trop « idéologique » elle illustre les ravages du balancier gauche (malthusianisme contreproductif des 35 heures) / droite (quelques uns à « travailler plus », pour gagner plus ») et de la réflexion économique et sociale réduite au niveau des slogans ! Conduite sans dialogue approfondi avec les acteurs économiques et sociaux qui en auraient fait remarquer à la fois ses limites (les heures supplémentaires étaient concentrées avant 2007 dans 4 secteurs de l’économie) et son inadéquation avec les réalités sociales du pays (les « travailleurs pauvres » et les besoins en terme de relance de pouvoir d’achat se situent auprès des travailleurs à temps partiel, des CDD, des intérimaires, des chômeurs à temps partiel et des sans emploi, et non pas pour l’essentiel du côté des CDI à temps plein, voir ici ou ou encore ). Coûteuse (6 milliards d’euros) et correspondant à un gaspillage de l’argent public pour à la fois « blanchir » des primes et ce pour un résultat nul en terme d’emploi et de relance de la consommation (faute d’être axée vers les « bons » bénéficiaires). Voilà un archétype du « changement » selon le modèle de l’hyper-président, brouillon dans la mise en perspective (réhabiliter le travail c’est surtout en donner à ceux qui en sont privés), péremptoire dans l’annonce, autoritaire dans la mise en oeuvre et inefficace pour le résultat. Et de ce fait,  elle ne peut être, le plus souvent, ni juste, ni perçue ou reçue comme telle.

Or dans cette monarchie républicaine qu’est la France, pays aux moeurs aristocratiques  dont la passion contradictoire des citoyens pour l’égalité est réelle, tout changement non mis en perspective, partagé dans ses objectifs, discuté dans ses modalités de mise en oeuvre et évalué dans son résultat à de fortes chances d’être rejeté comme « injuste ». C’est il semble, le sens de la remarque de Frédéric Dabi de l’IFOP sur les conséquences de la pratique actuelle du changement : «Le thème de la réforme est en passe de devenir contre- productif. Les Français ne se demandent plus si c’est bon pour le pays, mais si ce n’est pas une régression pour eux.»

Aussi, n’est-il sans doute pas iconoclaste de penser que ceux qui donnent encore du crédit à notre Président « pour changer les choses » sont ceux qui ont pu ou espère encore bénéficier desdits « changements ».

Est-il étonnant de trouver également comme pendant au « changement » sarkosyste, le changement fantasmé à la mode Besancenot ? Effectivement on est là en présence comme le souligne le commentateur de BVA « d’un discours simple et clair ». Et c’est pour le leader du NPA d’autant plus facile de s’en tenir à ce type d’offre politique que l’on a l’impression -en espérant se tromper- que le Président adepte du « entre moi et… il n’y a rien » se gargarise de la montée dans les sondages d’opinion de ce faire-valoir utile pour diviser et affaiblir les gauches qu’est Olivier Besancenot.

Jean-Luc Mélenchon vient de découvrir que ce dernier ne cultive la révolution que sur le mode « romantique », toujours en parler mais jamais la traduire en termes de débouché politique concret et efficace. Trop peur sans doute que « le grand soir » rêvé sans capitalisme ne se transforme, une fois les mains dans le cambouis de la prise en responsabilité de la chose publique, en petit matin honteusement social-démocrate.

Hélas pour Monsieur Besancenot, et contrairement à ce qu’en dit d’ailleurs Madame Royal, la sociale démocratie beaucoup respectueuse de la complexité des réalités de ce monde, de la diversité des aspirations des groupes sociaux traverse bien mieux la crise actuelle tant du point de vue de la cohésion sociale des pays concernés comme de leurs résultats économiques.

Certes elle n’est pas importable telle qu’elle en France, car elle suppose une confiance en l’autre qui nous faisait déjà cruellement défaut et que le sarkosysme aggrave, mais elle a quelques décennies d’exercice du pouvoir et de résultats très concrets en matière de réduction des inégalités (les pays du nord de l’Europe sont les plus égalitaires au monde en matière de salaires sans qu’il y ait besoin de conflictualité sociale ni de règles contraignantes tant le dialogue social tri ou bipartite y est vivant), d’égalité hommes-femmes, de développement économique et surtout humain… Ces pays sont au delà de leurs performances économiques et sociales ceux dans lesquels les citoyens se déclarent plus volontiers heureux!

Evidemment, avec les dénis répétés de démocratie par manque de respect des citoyens, des salariés, des épargnants etc… que constituent les « scandales » économico-financiers qui s’enchainent les uns aux autres, cette forme de discours « clair et simple »  même limité à la protestation peut trouver momentanément quelques échos dans l’opinion.

Mais hélas, pour nous tous, Sarkosy et Besancenot ne sont que les deux faces d’une même illusion : aucun chef éclairé, aucune avant-garde éclairée n’a jamais conduit un peuple à un avenir heureux aussi sûrement qu’un peuple uni le plus uni possible dans la recherche paisible d’un vouloir-vivre ensemble sans cesse renouvelé.

Jean-François Kahn en théorisant dans Où va t’on ? Comment on y va ! le changement par recomposition des invariances a bien montré que seule la réforme est radicalement révolutionnaire !

Que les Français semblent délaisser les politiques ‘mous’ installés sur une ligne ‘floue’ est un motif  d’espérer pour le MoDem !

Et oui, il nous faut vraiment ici écrire un nouvel opus de la célèbre série : Le MoDem pour les nuls ! Il reste encore trop de commentateurs de la vie politique pour penser que seuls les responsables politiques qui ont un discours simplificateur ou simpliste et des pratiques tout sauf claires sont des « durs » et avec une ligne droite ! Sinon c’est à désespérer les citoyens de la démocratie !

Oui, le MoDem, premier parti à s’affranchir avec courage de la bipolarisation a la force des hommes et femmes de convictions qui l’ont rejoint et le soutienne et une ligne claire, celle d’un modèle humaniste pour le XXIème siècle (voir page 4 du livret d’accueil du MoDem).

Le MoDem est un « mouvement en mouvement » (Vincent Lindon) rassemblant des femmes et des hommes de convictions, c’est-à-dire tout sauf des mous !

L’originalité du MoDem, mouvement de « la France de toutes nos forces » ambitionne d’être le point d’émergence et de fixation de tous ceux qui souhaitent le renouvellement de la vie politique en France. Il n’est pas un parti centriste (de centre-droit ou de centre-gauche) de plus qui irait se perdre dans on ne sait quel triangle des bermudes du centre, phagocité à court terme par le système UMP-PS !

A ce titre, le MoDem n’est pas un parti de mous, il n’est pas davantage le marais et encore moins un parti de girouettes ! Lors des élections présidentielles de 2007, François Bayrou a remis le citoyen au centre de la vie politique française et donné un grand coup de vieux aux centres vécus comme appendices de la droite ou de la gauche.

Le citoyen, engagé ou non au MoDem, est un homme libre, debout mais surtout tout autant conscient  de ce qu’il peut faire pour son pays et pour l’intérêt général que de ce que son pays ou l’Etat peut faire pour lui ! C’est le citoyen responsable appelé de ses voeux par Marc Sangnier.

Dans l’ambiance parfois délétère des débats politiques dans notre pays cette position est courageuse mais c’est la seule porteuse d’avenir dans un monde où l’on voit bien que la première menace pour l’Homme c’est l’Homme sans coeur, sans loi, sans raison, sans souci de l’autre et des générations futures.

Donc le vrai changement, celui qui entrainera la réussite de tous les autres, est dans cette conviction là : il faut libérer la parole de ceux d’entre nous qui ont des projets pour le bien de l’Etat (pour parodier Euripide dans les suppliants) !  Ceci est évidemment tout sauf une affaire de mous !

Le MoDem a une ligne et un projet politique clair, un modèle humaniste pour le XXIème siècle,  dont l’originalité est la responsabilité du citoyen conscient de son rôle dans la société !

Le MoDem est difficile a intégrer par les commentateurs et acteurs de la vie politique française parce qu’il n’est pas seulement jeune il est aussi profondément neuf.

Il est jeune, avec comme seules forces sa base électorale  déjà conséquente et le dynamisme de ses sympathisants, adhérents et militants. Il était et il est encore (nous verrons si le bon résultat attendu aux élections européennes changera les choses) plus facile de le railler en le réduisant à l’ambition présidentielle de son leader, ou d’en caricaturer parfois les positions pour éviter d’en voir le caractère profondément neuf.

Aussi est t’il plus confortable lorsque l’on commente l’actualité politique de voir la cible des prises de positions du MoDem (évidemment Nicolas Sarkosy puisqu’il s’accapare tous les pouvoirs) plutôt que le sens et la portée neufs de la critique comme de la contre-proposition à savoir la défense du citoyen et l’exigence de responsabilité dans l’exercice de la gestion publique : l’élu, les responsables politiques, économiques, associatifs ou autre doivent REPONDRE DE devant les français.

Voilà la ligne claire et constante du MoDem depuis 2007 pour défendre son projet autonome ! Une société créative, un modèle social juste, une société durable et un monde organisé autour de l’équilibre des puissances et donc une Europe rassemblée ne peuvent se construire qu’avec, par et pour des citoyens engagés.

Ce que par quoi le MoDem se définit lui même « Le Mouvement Démocrate est un mouvement de citoyens engagés » (article 1 de la Charte éthique), il ambitionne d’en redonner le goût et le bonheur de l’exercice pour tout les français sans exception. Ceci est évidemment une ligne claire aisément identifiable pour celui qui veut bien la voir.

A titre d’exemple, en portant haut et fort et en diffusant dans l’ensemble de la société comme rempart aux diverses formes de barbaries la levée de citoyens responsables, les directions générales de Total ou de Continental seraient sans doute plus enclines à se comporter en entrepreneurs soucieux de l’ensemble des parties prenantes aux risques d’encourir de diverses manières le retour de bâton à leurs manques de respect.

Donc pour le MoDem le vrai changement passe par le changement pour les français de faire société ensemble : il passe par La France de toutes nos forces !

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Contre HADOPI, Attali vise juste !

Sous le titre Une loi scandaleuse et ridicule, Jacques Attali dans son blog vise juste parce que ces critiques acerbes touchent les deux volets du projet de loi « Création et internet » qui fait à juste titre tant débat et soulève la polémique.

Au MoDem, mouvement qui a l’ambition de dépasser les réflexions sur le mode binaire qui feraient qu’on ne pourrait pas concilier protection des auteurs ET libertés publiques (voir ici MoDem parti du ET), on pourrait avoir un a-priori favorable par rapport aux intentions de ce texte…

Qui par exemple peut être contre la protection de la création artistique et la juste rémunération des auteurs pour leur talent et leur travail ? qui est pour que l’internet soit un lieu refuge pour ceux qui souhaitent s’affranchir des lois et du minimum de règles qu’impose la vie en société ? Personne.

Mais comme souvent avec les projets du gouvernement actuel, y compris lorsqu’il arrive que les intentions soient bonnes, la mise en oeuvre est calamiteuse ! Et c’est là que Jacques Attali se montre un artificier hors pair !

Premier temps de la démonstration : une loi pour protéger la création? Cette assertion est scandaleuse !

Non une loi ridiculeusement inadaptée et donc inefficace sur ce point démontre l’ancien conseiller de François Mitterand. Avec justesse il appuie sur les travers de cette loi pourtant si souvent (voir ici ou par exemple) mis en avant et jamais corrigés : ringarde au point d’être en grande partie dépassée avant d’être appliquée, imparfaite et contournable du point de vue des technologies, absurde en punissant toute une famille pour le forfait d’un des enfants… Et l’on pourrait ajouter son essence bureaucratique, son coût de mise en oeuvre etc….

Non, une loi scandaleuse car sous des apparences de soutien à la création elle est plus là pour « protéger les marchands contre les créateurs ». Même si le rôle des majors de l’industrie de l’entertainment dans le procès de marchandisation et d’appauvrissement de l’offre culturelle mérite comme tout procès d’être conduit à charge et à décharge, l’argument est choc est essentiel !!!! En effet, pourquoi faudrait t’il utiliser cette médecine parallèle aux méthodes plus que douteuses de l’arbitraire « policier » sur l’internet pour guérir un mal certes profond dont les causes sont loin d’être limitées au piratage numérique des oeuvres ? N’est-il pas plus judicieux de penser que cette ordonnance confonds les symptômes et le mal ? Un simple constat permet de le dire : il suffit de regarder ce qu’il en est de la « démocratisation » des pratiques culturelles !!!! Qui profite de la culture en général et des oeuvres ou création dites « difficiles » en particulier ?  Sûrement pas celles et ceux qui seront privés des bribes de culture auquel internet leur permet l’accès ! Tout en clamant évidemment que les « objets culturels » ne sont pas des marchandises, ne convient-il pas de remarquer avec les historiens (voir le très instructif dossier de la Revue d’histoire du XIXème sciècle : L’ère de la culture marchandise par Dominique Kalifa) combien les difficultés de l’offre culturelle et donc des créateurs est plus liée à une incapacité des responsables (ou élites) de « penser le monde pour le plus grand nombre »? Et ces études des historiens d’indiquer que « l’ampleur des inégalités sociales et le refus de considérer les « classes inférieures » comme l’acteur essentiel de la dynamique culturelle interdisant l’émergence d’un grand marché de la consommation capable d’y répondre ». Aussi , comme le suggère Jacques Attali, Messieurs les marchands, si au lieu de protéger vos profits vous investissiez davantage dans le soutien du spectacle vivant, notamment sur la scène comme le suggérait récemment notre ami sur ce site, vous n’auriez pas besoin de ligne Maginot pour paradoxalement vous protéger de la demande de culture !!! Victor Hugo réveille toi ils sont devenus fous !

Au MoDem notamment nous devons réfléchir pour ce secteur comme pour d’autre à l’émergence d’un droit économique basé sur le dialogue et le contrat (multipartite si nécessaire) pour servir de guide à certains acteurs économiques plus obnubilés par les résultats financiers qu’habiles pour inventer les fameux business models permettant de rendre cette demande de culture « gratuite » en culture « payée »… Est-t-il plus difficile de faire passer le message de mettre la main au porte monnaie pour de la « sous-culture » que pour rémunérer des créateurs talentueux ? Si oui, il est urgent de réfléchir davantage au constat des historiens, les siècles passent les problèmes demeurent !

Deuxième temps de la démonstration : une loi pour « moraliser » l’usage d’internet? Cette assertion est ridicule !

Non, la répression notamment de la jeunesse et qui plus est par la privation n’a jamais tenu lieu de meilleure voie pour l’éducation à la responsabilité et donc à la liberté!

Il n’est point nécessaire de revenir sur le fait qu’un démocrate du MoDem ne peut que prendre fait et cause pour la protection des oeuvres et la juste rémunération des créateurs et de tous ceux qui travaillent dans les secteurs concernés contre les dérives de ce que les historiens sus-cités appellaient déjà pour la fin du XIXème sciècle « les nouveaux usages sociaux du temps et de la consommation culturelle ».

Au MoDem, espérant que le civisme et le souci du bien commun comme de l’ouverture à l’autre, va croissant avec la diffusion de la culture qu’elle soit ou non « populaire », cela serait se tirer une balle dans le pied que de négliger l’enjeu de protéger les créateurs. Ceci passe notamment par l’incitation à ce que le public leur manifeste reconnaissance (en allant au spectacle, en téléchargeant légalement des oeuvres, en soutenant et financement des lieux de culture comme les cafés ou restaurants présentant des artistes,…).

Ceci étant dit, la stigmatisation, la répression, et qui plus est du fait des limites techniques à tort et à travers, est-elle susceptible de faire progresser la conscience parmi l’écrasante majorité des « consommateurs libres » de la culture, que l’artiste ne vit pas que d’air pur et d’eau fraiche ?

Non parce que même dite graduée la riposte (étymologie = répondre) n’est pas une réponse adaptée à la menace posée par les vrais délinquants du net et surtout une dangereuse menace pour les libertés du plus grand nombre.

A cause sans doute en partie à cause de ce mal profond de la défiance qui sévit dans notre pays, les lois de notre pays sont truffées d’exemples de ce genre où pour punir quelques réfractaires aux règles du « vouloir vivre-ensemble » ou délinquants forcenés, on s’attaque avec la finesse et un arsenal d’armes relevant de l’artillerie lourde à la vie plus ou moins paisible de citoyens dont la malhonneteté reste à démontrer !

Le résultat est pourtant très souvent le même, surtout lorsqu’il s’agit de délinquants économiques bien renseignés sur les failles du système ou les faiblesses potentielles du dispositif répressif, le menu fretin est pris dans les filets et les gros poissons y échappent…. Il serait loisible d’en sourire si en la matière vu les difficultés techniques des contrôles et la perversité des vrais délinquants, la nasse ne se referme trop souvent sur des innocents …

Et ceci est d’autant plus déplorable que vu le temps qu’il sera nécessaire pour construire et mettre en place l’usine à gaz que constitue l’HADOPI, il y a fort à parier que l’on sera très loin de la riposte selon la première définition du Littré : « Réponse vive et prompte pour repousser quelque raillerie ou quelque attaque. »

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De la figure du plombier en politique à l’action du citoyen!

Il y a une thèse a écrire sur la figure du plombier en politique ! Qu’il soit polonais, où du Middle West comme Joe the Plumber le plus médiatique contradicteur de Barack Obama, notre homme tour à tour antipathique menace pour l’emploi local, ou emblématique « vrai gens » est celui qui est susceptible de siphoner bien des voix si l’on en agite bien la figure !

Ainsi vont les moeurs politiques, les citoyens sont ballotés par ceux qui croient pouvoir les séduire par les biais de l’émotion, de l’identification ou de la compassion, parfois les trois ensemble.

Bien sûr comme le rappelle François Ernenwien dans cette excellente présentation de l’ouvrage de Myriam Revault d’Allonnes L’homme compassionnel intitulé Eloge de l’action politique « l’émotion est … la condition indispensable d’une ouverture au monde » mais constate t’il avec l’auteur « elle empêche d’y voir clair ».

Le journaliste de La Croix en citant et commentant cet ouvrage dresse un constat dans laquelle tout sympathisant du MoDem pourra se reconnaitre :

  • « l’espace public n’est plus (alors) le lieu où se cristalise l’opinion, c’est-à-dire où l’attention des citoyens se mobilise autour de problèmes jugés essentiels pour la communauté. Il est le lieu où s’additionnent les expériences singulières et où triomphe l’individualisme de masse,
  • la démocratie cesse alors d’être l’expression d’une exigence partagée par le plus grand nombre, un dialogue. Elle est devenue la prise de parole individuelle sur de multiples sujets,
  • la politique cesse d’être le lieu où se posent les questions fondamentales du vivre-ensemble et de son organisation. Elle devient l’art d’accompagner les plaintes. Elle se trouve contrainte à l’action immédiate, aux lois de circonstances et ne remplit que très mal la tâche qu’elle se donne.« 

Mouvement souhaitant réhabiliter et porter le plus haut possible l’étendard d’un humanisme renouvelé, le MoDem est tout sauf un endroit où l’on a le coeur sec ! Mais c’est un lieu où l’on secoue suffisamment les carcans qui pèsent sur la vie politique française, à commencer par celui de la bipolarisation, pour ne pas aimer avant tout s’adresser aussi au sens critique et à la raison des électeurs ! Il va de soit qu’un démocrate n’a que peu de sympathie pour ce que l’on nomme à juste raison la dictature de l’émotion.

Avec Tocqueville nous pensons qu’il n’est pas vain d’instruire la démocratie ni utopique de multiplier les cafés démocrates et autres lieux d’échanges où l’on travaille à définir ce que pourraient être des politiques utiles à tous.

Comme l’indique Jean Baechler dans Démocraties (p. 682) nous soutenons qu’« un régime démocratique repose sur des citoyens vertueux, maîtres de leurs passions, fiers de leur condition d’hommes libres et dévoués au bien commun ».

Aussi nous partageons les conclusions de Myriam Revault d’Allonnes selon laquelle « la « démocratie » compassionnelle est une démocratie dévoyée » et de François Ernenwein pour qui pour assurer la pertinence politique « il faut  des institutions justes qui inscrivent l’action dans la durée et lui donnent un sens ».

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Exigence civique (proposé par Babette et qq autres)

Proposé par Babette

Bonjour à tous !
Pour commencer voici un article de F. Bayrou que je viens de publier avec quelques autres sur mon blog Babette17 et dont le titre est : Exigence civique.

Pour ceux qui ne l’aurait pas lu, le voici :

Le projet démocratique est d’abord un projet d’exigence civique. Il se fait du citoyen l’idée la plus haute et la plus exigeante. Marc Sangnier en a proposé en 1907, il y a exactement un siècle, une définition qui me semble indépassable : « La démocratie est l’organisation sociale qui tend à porter au maximum la conscience et la responsabilité civiques de chacun. »

Cette affirmation magnifique dépasse, et de loin, la seule attribution du pouvoir par le vote des citoyens. Elle revendique, non pas une intervention électorale épisodique, signature de chèque en blanc à des gouvernants dont le seul engagement est de revenir devant le suffrage universel à intervalles réguliers, mais une politique de vérité, d’éducation civique générale, d’information et de formation, destinée à porter le citoyen au niveau d’un décideur. Elle abolit ainsi le gouffre éternel entre « ceux qui savent » et « ceux qui ne savent pas » qui est le fondement et la justification de toutes les oligarchies et de leur forme moderne, les technocraties.
La démocratie ainsi définie pouvait paraître, il y a cent ans, une utopie; elle portait sans aucun doute en elle une dangereuse « chimère » vouée à remettre en cause l’ordre établi des choses, castes et classes comprises. C’est ainsi qu’elle fut d’ailleurs condamnée par la fameuse encyclique de Pie X et combattue par Charles Maurras.

Aujourd’hui où elle est encore un idéal, elle est pourtant en même temps devenue une nécessité. Mais elle ne peut s’imposer qu’au terme d’un combat, âpre, sans doute de longue durée, tant sont puissants les intérêts qui veulent le contrôle politique absolu de la société et paraissent irrésistibles les moyens de gouverner l’opinion dont ils disposent.

Mais, aussi difficile que soit le combat, deux impératifs rendent à mon sens certaine son issue.

Le premier est un impératif d’efficacité : en démocratie télévisuelle, comme nous sommes, les grandes évolutions de la société ne peuvent être que consenties.
Cela vient en particulier de ce que la manifestation massive, le refus des citoyens, les incidents qui les accompagnent, ne sont pas supportables dès l’instant qu’ils se trouvent photographiés et filmés. Si le pays, massivement, n’accepte pas une réforme, il a tous les moyens de lui opposer son veto.
Or ce consentement de l’opinion ne peut être acquis que par une maturation conduisant à une adhésion ou au moins à une abstention bienveillante des citoyens.

En démocratie représentative, ce consentement ne peut se construire que sur la confiance des citoyens à l’égard des gouvernants. Et la confiance ne peut s’obtenir durablement si les gouvernants ne font pas partager de manière transparente leurs raisons, tenants et aboutissants aux citoyens attentifs.

Aucune réforme ne sera acceptée, en dehors des « états de grâce », si les citoyens n’en sont pas avertis, n’y sont pas préparés et associés. Ils refuseront de se fier aveuglément à leurs dirigeants. Ils ont besoin d’avoir les yeux ouverts. Ils exigent qu’on ne leur fasse pas prendre des vessies pour des lanternes.

C’est ainsi que seront à terme durement jugés par les citoyens les pouvoirs dont la conquête a été fondée sur la multiplication de promesses intenables, que la réalité sera venue cruellement démentir. La crédibilité des engagements, leur cohérence, sera une pierre de touche pour le rapport entre pouvoir et citoyens.

D’autant que la révolution de la connaissance a pénétré la sphère démocratique comme elle a pénétré toutes les autres activités humaines. Internet a ouvert à tous les citoyens les portes et les coffres des bibliothèques, des archives, des centres d’études, des think tanks, qui étaient jusque-là réservés au petit nombre des initiés.

La grande aspiration de l’humanité à l’information ne sera plus jamais bornée. Cette information sera immédiate et universelle ; et sa qualité
(assez souvent sujette à caution) ne cessera de s’améliorer au fur et à mesure que sera rendu plus dense le réseau de ceux qui l’élaborent et la contrôlent instantanément. Ces citoyens aux yeux ouverts ne se laisseront priver d’information sur aucun des grands choix qui gouvernent leur vie.

Ainsi la démocratie n’est pas seulement un idéal, un horizon pour utopistes, elle est désormais une nécessité et peut-être même une fatalité.

Mais il n’y a de souveraineté du citoyen, en marche vers la conscience et la responsabilité, que si les institutions qui gouvernent son organisation sociale et politique sont construites en conséquence.

La question de l’espace de souveraineté du citoyen, de sa part de pouvoir sur la société où il vit, nous ramène de plain-pied aux grandes philosophies de la démocratie.

Pour protéger le citoyen de l’arbitraire, pour lui rendre à tout instant sa part de souveraineté, il faut le garantir contre un pouvoir forteresse, fermé sur lui-même, ne dépendant de rien d’autre que de la décision d’un seul, ou d’un seul groupe.

Il faut que le pouvoir soit organisé de telle sorte qu’il protège aussi contre le pouvoir.
François Bayrou.

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Objectif 2112 !!!

Non il ne s’agit pas d’une coquille ! Vous avez bien lu 2112 !

L’objectif de beaucoup de militants, de sympathisants et d’électeurs du MoDem c’est avant tout de pouvoir être fiers de la façon de la façon dont les élu(e)s  respectent la gestion de la chose publique, de la res publica, et y participent avec esprit de responsabilité et sens du service.

La nouveauté qu’apporte le MoDem dans le paysage politique français c’est justement d’apporter une crédibilité et une force nouvelle à cette utopie. Parce qu’il brise le carcan de la bipolarisation, il peut lancer aux français un signe clair en leur disant :  vous citoyens ! d’où que vous venez, vous pouvez avec nous proposer et agir pour le bien commun, avec l’intérêt général comme seule boussole !

François Bayrou avec “La France de toutes nos forces” a annoncé et permis le retour des citoyens dans la vie politique.

Dépasser la bipolarisation de la vie politique française c’est avant tout remettre le citoyen au centre de la politique, lui permettre de décider réellement sans a priori de ce qui est bon pour l’intérêt général, de ce que doit être le bien commun.

C’est revenir aux sources de la Démocratie, du forum ou de l’agora où la question essentielle est « Quelqu’un présente t’il à l’Assemblée quelque projet pour le Bien de l’Etat ?» (Euripide – Les suppliants)

Donc n’en déplaise aux commentateurs distraits de la vie politique, à ceux s’amusent des lapsus du service de communication du MoDem, l’horizon du MoDem n’est pas plafonné à 2012 ! Au contraire comme il a l’atout du mouvement ouvert à tous, il renouvele pour le XXIème sciècle la possibilité pour tout homme libre et désirant le rester d’exercer pleinement son pouvoir politique : d’être citoyen (politès).

C’est dire si, bien que déjà si souvent enterré, le MoDem s’inscrit sur le temps long plutôt qu’à 2012 !  Comme nos amis radicaux l’ont montré, la longévité d’une pensée et d’une action politique ne se mesure pas à l’ampleur des bataillons de petits soldats au garde à vous devant un chef quelle que soit sa valeur, mais à la justesse et à la modernité de sa doctrine.

Or ce que propose le MoDem aux français et surtout ce pourquoi ses adhérents et ses militants s’engagent à ses côtés sont des orientations politiques intemporelles :

* le respect de l’Etat de droit garant de la liberté et du recul de la violence politique, économique et sociale dans la Cité,

* l’égalité des citoyens devant la loi et la justice qui doit l’appliquer,

* la responsabilité des élus devant ceux qui les élisent,

* l’évaluation des politiques publiques afin d’en vérifier la pertinence, l’efficacité et d’en rectifier les éventuels effets pervers,

* le rétablissement de l’équité par un appui aux moins chanceux d’entre les citoyens pour qu’ils contribuent au mieux à la prospérité de la Nation,

* la promotion de toutes les formes de dialogues, l’écoute des doléances des uns et des autres sans jamais perdre de vue que ce sont toujours les faibles qui sont victimes de l’immobilisme et du conservatisme….

La liste serait encore longue ! Qu’on ne vienne pas dire que c’est déjà ce que tout parti propose et surtout pratique ou a pratiqué ! Cette révolution civique que propose le MoDem, c’est une révolution à faire ici et maintenant, demain et dans chaque collectivité territoriale, et bien sûr depuis 1958 et pour longtemps pour notre continent !

Aussi, avant 2012, nous citoyens électeurs du MoDem, nous allons faire de l’Europe un formidable tremplin pour notre Mouvement, car celle-ci symbolise ce qui nous unit autour de François Bayrou :

  • la paix et donc la recherche de la concorde civile,
  • l’acceptation de l’autre et de son identité et originalité sans autre exclusive que le respect du Pacte républicain,
  • la force de l’union des volontés et donc de la solidarité,
  • l’audace et la jeunesse de la belle idée de dialogue !

Oui le MoDem peut sereinement mettre le cap sur 2112, ses fondations sont solides !

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Réponse aux décus de l’engagement de Jean-François Kahn

Amis de Jean-François Kahn déçus par son engagement pour le MoDem, bonjour !

Vous êtes un certain nombre à suivre et à apprécier Jean-François Kahn qui regrettent ou s’interrogent sur son engagement aux côtés du MoDem, sans parler de ceux qui se disent « pourquoi va t’il sur cette galère? »…

Jean-François Kahn est le seul à pouvoir s’exprimer sur son engagement, il l’a fait notamment dans Marianne et le propos de ce billet n’est évidemment pas de lui porter secours à ce sujet, le citoyen libre qu’il est n’a nul besoin d’aide à ce sujet.

Le propos est ici de dire pourquoi Jean-François Kahn peut et doit se sentir comme chez lui au MoDem et qu’il y retrouve de nombreux « compagnons de route » de son cher « centrisme révolutionnaire »….  Je suis les écrits « politiques » de JFK l’éditorialiste depuis Les Nouvelles Littéraires, puis L’Evènement du Jeudi et enfin Marianne   contrairement à ce que les mauvaises langues et les amateurs de politique de comptoirs racontent (du genre JFK de Chevènement à Bayrou…) son parcours est très rectiligne et d’une constance remarquable :  de la défense des valeurs de la République et des citoyens, bref celle du civisme radical !

Or sur cette ligne Jean-François est certain de trouver de nombreux amis au MoDem, des démocrates pour qui le Pacte républicain est le socle de la construction des politiques qui doivent toujours viser l’intérêt général, le bien commun et renforcer « le vouloir vivre ensemble »…

Jean-François ne se fourvoie pas en aidant le mouvement de « la France de toutes nos forces », ce Mouvement pourfendeur de la bipolarisation,  ce parti donc de l’exigence du débat démocratique vertueux ! Il n’entre pas dans une auberge espagnole souvent caricaturée comme le repère de je ne sais quels centristes aussi mou, qu’inconstants ou imprévisibles (voir la section « réfutations » de ce blog)… Le MoDem se vit pour grand nombre de ses militants comme le parti de la révolution civique, donc Jean-François y a pleinement sa place à nos côtés !

Il en sera même fer de lance pour ces élections européennes et nous sommes nombreux à attendre son ouvrage de 150 propositions pour le monde, l’Europe et la France en avril….

Nous partageons ses exigences, sa fougue et son intransigeance quand il s’agit de défendre le Peuple ! Elles en disent long à propos du délabrement du débat politique dans notre pays, les accusations de « populisme » qui tombent sur ceux qui n’ont pour seule exigence que les règles de la République soit la même pour tous, que les gouvernants rendent des comptes à l’assemblée et devant le Peuple, et que les citoyens puissent exiger que Liberté, Egalité et Fraternité ne soient pas que des mots au fronton des mairies et des écoles !

Mais pour le MoDem et singulièrement ceux qui le vivent en Mouvement civique, le Peuple c’est celui de la constitution que chaque parti à vocation à représenter et n’en déplaise aux tenants de la bipolarisation ce Peuple là n’est pas divisible en gauche et droite !

Donc Jean-François le MoDem t’accueille à bras ouverts et te demande surtout d’être toi même ! sans aucun calcul car de toutes les façons avec toi la démocratie et le civisme ne peuvent que gagner !!!! Merci Jean-François !

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Réponse à Jean-Christophe Cambadélis

Bonjour Monsieur Cambadélis,

Tout d’abord félicitations ! Vous avez choisi Le Figaro pour vous exprimer avec la plus belle des langues de bois sur l’absence de menaces que feraient peser sur le PS tant le NPA que le MoDem ! Vous avez raison c’est un bon support pour laisser entendre que le PS et l’UMP, seuls vrais partis de gouvernement, suffisent à la vie politique française.

Le NPA que vous qualifiez de parti protestataire refuse en effet de participer à un gouvernement avec le Parti socialiste, mais refuse t’il à peser sur les gouvernements et singulièrement d’aiguilloner votre courant politique ? Il est permis d’en douter, tant parfois au moins au niveau des postures, notamment sur la question sociale, le PS semble courrir derrière le NPA.

Il n’est pas certain que pour assurer l’avenir le plus fleurissant possible au parti de la rose, il vous suffise de qualifier de « protestaire » ce courant le plus dynamique « de la gauche de la gauche » pour en minimiser l’impact dans l’opinion. C’est même si l’on en croit les sondages  plutôt une forme d’hommage que vous  lui faites dans la mesure où son leader au visage poupon tant apprécié des médias (au passage qu’en pense Madame Aubry? :-)) se voit souvent décerné un brevet de principal « opposant »!!!  En effet, en France on confond trop souvent protestation et opposition, ce qui ne peut que profiter à Monsieur Besancenot.

Donc si du côté du MoDem on peut se permettre un conseil amical, méfiez vous un peu plus des difficultés que le discours et la pratique politique du NPA peuvent introduire dans les divisions déjà profondes des gauches. A force de caricaturer et de nier un certain nombre de difficultés d’ordre idéologique et politique -au sens de la construction d’une majorité de gouvernement- que la situation ne s’aggrave tant pour le PS que pour notre démocratie déjà loin d’être apaisée !

Mais le morceau de choix de votre auto-satisfaction au regard de l’absence de menaces qui peseraient sur le PS est bien sûr réservée au MoDem. Il faut vous citer:« (…) le second (cad le MoDem) est, à mon sens, déconnecté de la réalité. Si on avait écouté François Bayrou sur la question d’inscrire dans la Constitution l’interdiction pour l’Etat de présenter un budget en déficit, nous aurions été totalement balayés par la crise économique… »

Monsieur Cambadélis, certes nous sommes en campagne électorale, mais est-il de votre niveau de responsabilité politique de tomber aussi bas dans la politique politicienne? « Quand le sage désigne la Lune, l’idiot regarde le doigt » dit-on. Vous regardez le doigt de l’inscription dans la Constitution du refus de présenter des budgets en déficit pour refuser de saluer la sage orientation qui consiste à ne pas vouloir se creuser des déficits publics et sociaux abyssaux… Monsieur Cambadélis n’avez vous donc pas entendu  Monsieur Hollande évoquer sa crainte de voir ces déficits galopants menacer notre économie !

Vous caricaturez  une position politique qui, même en temps de crise, doit faire débat  tant sur l’ampleur des déficits supportables que sur la nature des dépenses qui peuvent justifier d’éventuels ou de nécessaires déficits… Il faut dire que le PS a singulièrement de difficultés à faire prévaloir l’orientation de bon sens qui consiste à dire que seul les seuls déficits à avoir du sens sont ceux qui sont justifiés par les investissements qui préparent notre pays à l’avenir (éducation, recherche, infrastructures de transports et de communication, développement durable… etc) et pas ceux liés à l’alourdissement aussi souvent inutile qu’inefficace des « dépenses de fonctionnement courantes ».

De cette seule assertion vous en déduisez que le MoDem est un parti coupé des réalités, diantre quel raccourci ! Vous oubliez Monsieur Cambadélis que la plupart des analyses des politologues sur les difficultés récurrentes du PS à gagner l’élection majeure pointent justement ce mal concernant votre parti et singulièrement sa direction. C’est l’histoire de la paille et de la poutre ! Mais au-delà du fait que l’argument vous revient en boomerang, il est singulièrement faux !!!

Nous allons beaucoup vous décevoir Monsieur Cambadélis mais dites vous que le MoDem faute d’avoir les élus et les ressources du PS, a survécu et vit et prospère justement parce qu’il est en phase avec les réalités tout simplement parce que ce ne sont pas des barons ou des éléphants mais des citoyens de base qui le font, qui l’animent et le développent.

Ils le font chaque jour avec d’avantage de bonheur que les français voient de plus en plus clairement l’impasse où les conduit la bipolarisation et l’urgence du rassemblement des « démocrates » pour conduire des politiques justement de bon sens.

Ne caricaturez pas le « sens commun » Monsieur Cambadélis ! C’est parce que certains Docteurs Folamour de la finance ont perdu le sens des réalités que nous sommes dans cette crise ! A qui ferez vous croire que notre pays survivra durablement avec une dette publique de 83% du PIB en 2012 (rapport de la cour des comptes) lorsque le remboursement de ladite dette est déjà le deuxième poste du budget de la maison France? N’y a t’il pas meilleur emploi de l’argent des contribuables que de rembourser des dettes ?

Le MoDem c’est le mouvement des citoyens de France, le parti de « la France de toutes nos forces » donc organiquement le mouvement le plus en phase avec les réalités que vivent nos concitoyens, nous vous le prouverons !

Sincères salutations citoyennes !

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Le MoDem n’est pas un parti de « girouettes »

Ce que le MoDem n’est pas.

3. Le MoDem n’est pas un parti de « girouettes ».

Pas besoin de faire appel à la boutade d’Edgar Faure, selon laquelle « ce n’est pas la
girouette qui bouge, c’est le vent »
pour réfuter cette accusation souvent entendue…

L’attachement à la démocratie, à la richesse des débats et aux dialogues avec les
citoyens, à des valeurs par exemple comme la responsabilité, la solidarité sont souvent le fruit d’élans de jeunesse qui se confirment et s’affinent dans le temps….

Personnellement cela fait près de trente ans que je suis attaché à quelque chose près aux mêmes idéaux et que je croise des amis porteurs de la même envie de servir leur concitoyens….

Cela fait ainsi près de 30 ans que je supporte l’idée d’un parti où l’on peut selon la belle expression d’Etienne Borne « être guelfe chez les gibelins, et gibelin chez les guelfes » c’est-à-dire un citoyen au regard critique qui n’hésite pas à penser à front renversé pour chercher le bien commun avec les autres, et à définir les actions qui ont le plus de chance de répondre à la satisfaction des besoins et attentes du plus grand nombre…

Le MoDem par son ouverture à tous les courants de la société (hormis ceux qui ne
respectent pas les principes républicains et/ou qui caricaturent ou rejettent le MoDem) réalise cette possibilité d’un dialogue nécessairement sans concession, mais également sans exclusive parmi les forces républicaines….

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Le MoDem n’est pas un parti de « mous »

Ce que le MoDem n’est pas.

2. Le MoDem n’est pas un parti de « mous ».

Nous entendons souvent ces qualificatifs à propos des électeurs et sympathisants du MoDem qui seraient soit selon les uns des « gens de droite ayant honte de se présenter ainsi » et pour les autres des « gens de gauche ayant honte de se présenter ainsi ».

Que ces personnes se rassurent, les électeurs et militants du MoDem sont seulement très fiers d’être MoDem.

D’abord parce que c’est encore à ce jour un choix politique difficile donc courageux, la preuve beaucoup trop de personnes qui pensaient d’abord
à leur carrière politique ont abandonné sans raisons valables un projet qui était clair puisque le rassemblement de « toutes les forces » ne peut se faire forcément qu’en refusant l’allègeance à l’un comme à l’autre des deux camps.

Ensuite, parce que même sans se référer à l’extrême centrisme de Jean-François Kahn, ce n’est pas parce que l’on promeut des idées qualifiées parfois de « modérées » que l’on est sans force de conviction, et que ces idées ne sont pas radicales voire pleinement révolutionnaires (au sens où elles renversent un ordre établi, par exemple celui de la bipolarisation).

En effet, notre monde est complexe, il demande une analyse très exigeante des situations en y impliquant le plus possible l’ensemble des « parties prenantes »….

Nos amis radicaux ont montré que la longévité et la vigueur d’une pensée politique ne se mesure pas au caractère outrageusement partisan de son contenu mais à la pertinence et au tranchant de ses arguments… le solidarisme par exemple est en effet un parfait exemple d’une idéologie « réformiste » conservant une profonde actualité…

Il en va de même pour ce que l’on nomme parfois l’économie sociale de marché, les
coopératives, les mouvements d’éducation populaire, etc…. la liste est longue des
idées et pratiques que certains qualifieraient de « tièdes » ou de « plan-plan » et qui ont un bel avenir devant elles.

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Le MoDem n’est pas « le marais »

Ce que le MoDem n’est pas.

1. Le MoDem n’est pas « le marais ».

Ceux qui ont du mal à supporter que l’on pense autrement que sur le mode binaire
(gauche/droite) ont toujours cherché à caricaturer le « centre » comme un marais, ou si l’on veut une auberge espagnole politique.

Encore jeune, transcendant les camps et courants usuels de la vie politique française, le MoDem a pu donner ici (Bordeaux) ou là (Lyon) cette impression. Si j’en juge par la qualité des débats et des pratiques du MoDem Calvados qui n’est pas dans les moins riches en apport d’adhérents, sympathisants et électeurs venus d’horizons divers, nous pouvons être confiant sur notre capacité à montrer une belle unité au service de nos concitoyens.

La liste très diverse du MoDem aux municipales de Caen, la qualité de nos propositions après un travail d’échanges avec les caennais en fût un très bel exemple.

L’unité idéologique (l’idéologie n’est pas un gros mot, c’est une grille de lecture de ce qui se passe dans la société) du MoDem est plus forte que celle de l’UMP ou du PS, partis où le ciment essentiel semble être en pratique la conquête du pouvoir et la domination sur leur camp respectif.

A partir de l’intuition fondatrice de « la France de toutes nos forces » se retrouvent en effet au MoDem ceux qui :
o croient que l’action politique doit d’abord servir l’intérêt général au-delà des intérêts strictement partisans,
o sont réellement convaincus que le principe de notre République « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » (article 2 de la Constitution) n’est pas une clause de style mais une exigence absolue, et donc qui vont au devant de nos concitoyens sans exclusive pour définir avec eux les réponses adaptées aux questions qu’ils se posent pour l’avenir de notre pays, région, département, ville…. (n’y a-t-il pas un peu trop de strates d’administration ?) et la réponse à leurs besoins essentiels,
o sont ouverts au monde, à l’Europe et sont de ceux pour qui l’Autre est toujours une chance à partir du moment où il respecte sa propre dignité d’être humain, et la liberté d’autrui. En conséquence, le respect du cadre de vie et des ressources naturelles pour tous les hommes et pour les générations futures est une question centrale de leur action politique,
o affirment que les politiques au premier rang desquelles celles de l’éducation, du logement, de la justice, de la santé, de la culture, du sport doivent être centrées sur l’Homme alpha et oméga de toutes décisions (« human centric » dit t’on aux Etats-Unis), et ce sans aucune exclusion en s’attachant particulièrement au sort des plus faibles et des « sans voix ».

Et l’on pourrait continuer ainsi longtemps les idées partagées par les adhérents et sympathisants du MoDem. Peu de formations politiques peuvent prétendre à une telle cohésion, elles sont coupées en leur sein par des clivages ou des antagonismes idéologiques forts soit dans leur rapports aux institutions, soit sur l’Europe ou la place du marché dans l’économie.

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