De la « marque UDF », au « parti durable » et à l' »arc central »

Le congrès d’Arras a (re)mis le MoDem dans l’actualité indirectement ou directement. Les débats autour de ce congrés du MoDem ont déjà, à cette heure, été marqués par 3 temps où ont été dites des choses fort intéressantes pour l’avenir de notre Mouvement.

Dans un premier temps, Hervé Morin tente de sauver le Nouveau Centre avec une bouée nommée UDF.

Au delà d’un constat de faiblesse ou d’échec pour le NC, cette volonté d’utiliser la « marque UDF » est à la fois totalement illusoire et une escroquerie intellectuelle et politique.

C’est illusoire dans la mesure où l’UDF a été plusieurs fois enterrée non pas lors de sa fin de cycle (en 2007) avec la création du MoDem, mais à chaque fois que les plaies du système politique français (alternance liée à la présidentialisation du régime, bipolarisation, bipartisme avec vassalisation de toutes forces « minoritaire ») l’ont conduit à s’écarter là également de son rôle et sa mission d’origine « unir pour la démocratie française »…

C’est une escroquerie intellectuelle et politique car évidemment « la marque UDF » correspondait à un produit qui n’existe plus… Le packaging est sans doute encore attractif pour certains concitoyens nostalgiques d’un parti de centre droit humaniste, social et européen, mais ce parti pour être cela était un parti pluriel unissant des libéraux, des démocrates sociaux, des radicaux, des sociaux-démocrates, des adhérents directs.. etc… Hervé Morin n’abusera pas grand monde tellement les forces vives de l’UDF ont été éparpillées à tous les vents puis trop souvent annexées ou enrolées dans le parti « majoritaire » symbolisant la dérive anti-démocratique de cette république où le Peuple est plus spectateur qu’acteur de son destin…

Dans un second temps, Daniel Cohn-Bendit conseille à François Bayrou de construire un parti durable.

Partisan d’une ouverture d’Europe Ecologie et des « forces de gauche » au MoDem, avec beaucoup de sincérité et de pertinence (nous faisons ici la même analyse et proposition depuis 2 ans), DCB indique dans le Nouvel Obs de cette semaine : »le problème avec François Bayrou est assez simple : soit il a l’intelligence de construire un vrai mouvement politique démocrate et autonome » soit « il continue dans la seule construction d’une candidature présidentielle ». « C’est le choix entre un parti durable ou une simple écurie ».

Ici nous avons fait le choix d’un parti durable dès le départ, avec ce plaidoyer pour un MoDem ayant pour objectif 2112 ! Pour un choix d’un Mouvement autonome c’est-à-dire indépendant pour être le Mouvement de la France de toutes ses forces et non de la moitié d’entre elles, donc pour être le parti de l’alternative citoyenne plutôt que de l’illusoire alternance politique…

Dans un troisième temps, François Bayrou conçoit le MoDem  comme le pivot d’un « arc central » républicain

S’exprimant dans le Figaro à la veille du Congrés d’Arras, François Bayrou semble renouer avec la France de toutes nos forces (aux sources du MoDem) en parlant d’un grand « arc central » comportant « socialistes ou Verts, écologistes, droite sociale, républicains ». Toutefois notre Président, dans le même temps semble s’écarter de la priorité à la construction d’un Mouvement démocrate autonome en, d’une part assujettissant le rassemblement de ces forces en vue d’une alternance (la présidentielle de 2012), et d’autre part, en visant un plus petit dénominateur programmatique commun.

Or la construction d’un Mouvement démocrate autonome, selon nous, passe au contraire par comme l’indique d’ailleurs avec force les français et les sympathisants du MoDem dans un sondage BVA réclamant un MoDem au service des citoyens, la reconquête par les citoyens de leur pouvoir et donc une Présidence « modeste » et à l’écoute. C’est en effet en donnant, selon les propres termes de F Bayrou « confiance à la société », c’est-à-dire concrétement en faisant des élections locales, voire des élections législatives, les points de départ d’un plan de relance citoyen. C’est donc en partant, selon nous, de là où les citoyens se trouvent, c’est-à-dire pas au sommet de la pyramide des institutions, mais à sa base que nous réconcilieront les français avec la politique et surtout régleront les problèmes qui obscurcissent terriblement leur avenir, notre avenir, l’avenir de la France.

Le rapprochement des citoyens avec la classe politique et la chose publique, est d’ailleurs semble t’il à nouveau dans les priorités du Mouvement démocrate, nous nous réjouirons ici si nos propres dirigeants entendent la première mission que les français veulent voir assumée par le MoDem : “proposer aux Français un modèle de pouvoir moins personnel et plus à l’écoute des citoyens” (à 52% pour les français, et 57% pour les sympathisants du MoDem!!).

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