Pour la promotion des « emplois oranges » (draft)

Le MoDem étant promoteur d’une société durable il doit encourager le développement des emplois dits « verts » en lien avec la préservation de la planète selon le modèle du développement soutenable.

Mais en plus, et basés sur les autres piliers de son projet politique (le modèle humaniste pour le XXIème siècle) que sont également la promotion « d’une société créative » et « d’un modèle social juste », dans le cadre d’une démocratie rénovée où le vouloir vivre-ensemble retrouve du sens, le MoDem doit promouvoir la création ‘d’emplois oranges ».

Ce point a été abordé au détour d’un billet centré sur l’articulation pouvoir d’achat-emploi, et reprend au stade de projet des éléments de ce billet.

Il est un appel à la réflexion et aux idées sur l’illustration et la défense des « emplois oranges ».

Des politiques ambitieuses en matière de logement, de santé, de formation, de développement des services sociaux et de l’économie sociale et solidaire peuvent créer ce que l’on peut appeler des « emplois orange »!

* Le logement est le poste de dépense principal pour nos compatriotes et plus encore évidemment pour les familles les plus modestes. C’est une question à traiter pour elle-même mais il me semble essentiel que le MoDem, en fasse une composante importante de sa réflexion sur le pouvoir d’achat tant il est par ailleurs démontrer aussi que l’évolution de l’emploi en France est « bâtiment dépendante ».

Avoir une politique ambitieuse contre le mal-logement, le développement du logement social, l’accès à la propriété en évitant les surrendettements, etc… voilà qui nécessairement créera de l’emploi encore faut-il sans doute du courage politique sinon ce problème ne trainerait pas de la sorte…

* L’énergie : là encore, les études ont montré que les ménages ayant dans les dernières années le plus souffert des évolutions des prix sont les ménages ruraux pour lesquels les dépenses de carburant entrent pour une part importante du budget. On commence à avoir une idée précise sur « l’énergie dépendance » de l’évolution des coûts de production et des prix à la consommation. Mettre en place une vraie politique énergétique, au-delà des considérations écologiques est donc un instrument clé pour la défense là encore du pouvoir d’achat de nombre de nos concitoyens et la création d’emploi dans ce secteur des énergies alternatives.

* Les produits alimentaires : au-delà de la crise alimentaire, et notamment des pistes de réflexion indispensables au profit du maintien dans tous les pays du monde d’une agriculture « vivrière » destinée prioritairement à nourrir les populations locales, il convient dans nos pays, indépendamment de la réforme de la PAC et en complément de celle-ci, de travailler une fois pour toute à des « modes de régulation économiques » le plus possible concertés entre tous les acteurs des filières de productions agricoles.

Elle permettrait d’assurer à chacun d’eux la juste rémunération de leur travail, tout en luttant contre toute forme de prélèvements excessifs de tel ou tel intermédiaire qui pénalisent les consommateurs et surtout les plus modestes (privés par exemple de fruits, de légumes et de viande qui deviennent des produits de luxe). Des modes de distributions raccourcissant les circuits producteurs/consommateurs doivent également faire l’objet de réflexion notamment parce que là encore ils peuvent être créateurs d’emplois locaux en plus écologiquement responsables (Un kilo de pommes d’Afrique du Sud nécessite 20 fois plus de pétrole pour son transport que celui qui est produit localement qui lui est facteur d’emploi).

Quand mettrons nous fin à des scandales tels que celui de l’évolution du prix de la viande ? de 1990 à 2008 : prix à la production -15% prix de vente à la consommation +50% !!!!!

Simple question de bon sens si ce genre de problème n’est pas réglé toute politique d’amélioration des revenus est un tonneau des danaïdes.

* Les dépenses de santé : le vieillissement de la population, le développement de certaines maladies professionnelles ou de pathologies liées aux modes de vies modernes (obésité) insuffisamment traitées par des politiques de santé publiques basées sur la prévention, font que les dépenses de santé risquent de grever toujours plus les budgets des ménages.

Au-delà de la question de l’équilibre des comptes sociaux, la mise en place d’une politique de santé plus axée sur la prévention (qui doit être créatrice aussi d’emplois !!!) assurant les meilleurs soins pour tous au meilleur coût me semble indissociable d’une politique en faveur du pouvoir d’achat.

* Les efforts en faveur de l’éducation : Last but not least, il semble aussi que l’ambition de doter notre pays d’un système éducatif performant réussisant réellement à jouer son rôle « républicain » de rétablissement de l’égalité des chances est très directement un élément de soutien au pouvoir d’achat. Il n’y a qu’à observer les statistiques fournies par les enquêtes et études réalisées sur le rapport entre niveau de revenus et niveau de formation, ou entre le « prestige » des « diplômes » obtenus et les salaires d’entrée dans la vie active pour s’en convaincre.

Partisan de la certification des compétences professionnelles et de toute forme de moyen pour valoriser le développement professionnel des salariés, il ne s’agit pas ici de promouvoir une « course au diplôme » mais de faire de la formation un levier pour tous pour connaître au cours de sa vie professionnelle par ce biais aussi une évolution de ses revenus (ce dont la CFDT notamment et à juste titre fait actuellement un élément fort de revendication). Là aussi, l’emploi maintenu ou créé est évidemment levier pour la création de nouvelles richesses utiles au pays.

* Les services à la personne (notamment l’accueil de la petite enfance et la gestion de la dépendance), les services sociaux, et globalement l’économie sociale et solidaire, par l’ensemble des palliatifs mais aussi des possibilités de progrès qu’ils représentent pour les citoyens les plus faibles face à la complexité des aides et prestations, aux difficultés du quotidien pour arbitrer entre revenus et vie familiale ou sociale, etc…  sont aussi des pans de l’activité économique et sociale de notre pays qui permettent de soulager les revenus et de créer beaucoup d’emplois socialement utiles.

Donc les gisements d’emplois orange qui ne se limitent pas à celà, tant l’amélioration de la démocratie de proximité, la reconstruction du lien social et notamment la prévention de la délinquance, le développement d’espaces et d’outils non marchands dans les domaines de la culture, des technologies, de l’éducation populaire sont aussi à explorer… Nous y reviendrons et nous attendons vos contributions.

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