Ce que certains voudraient que le MoDem soit, et qu’il n’est pas.
3. Que le MoDem soit un « réservoir de voix »
Certains plus généreux avec le MoDem, sont conscients que le MoDem comme force politique nouvelle constituée autour de cette exigence de « la France de toutes nos forces » s’inscrira durablement dans le paysage politique français.
Le MoDem est alors perçu par eux comme un outil pour « fixer » utilement ces électeurs « modérés » qui font souvent les Présidents et les élus.
C’est oublier que les voix du MoDem qu’elles viennent de gauche, du centre, du mouvement écologiste, de droite ou d’ex-abstentionnistes n’appartiennent pas à son ou ses dirigeants (pour moi fort heureusement !), et même pour les plus attachés à l’indépendance du Mouvement elles peuvent être parfois difficilement mobilisables lors d’un second tour d’élection.
Le MoDem a vocation a présenter à chaque élection ses candidats, le plus souvent
possible « indépendants » et surtout de le faire sur des objectifs et programmes
« d’intérêt général » (par exemple « d’intérêt municipal ») et ce dans le cadre de
« majorité de rassemblement » les plus larges et ouvertes possibles.
De ce fait, un bon report de voix lors d’un second tour d’élection ne peut pas se faire dans le cadre du schéma de bipolarisation de la vie politique française (toujours vers la gauche ou toujours vers la droite) ni en dehors d’une vraie fusion des programmes et des équipes.
Le MoDem n’est pas un « réservoir de voix » ou un « Club de réflexion » mais un
parti politique ayant vocation à exercer librement mais avec d’autres ses
responsabilités.